Georges CLEMENCEAU, homme politique, né à Mouilleron-en-Pareds (Vendée) en 1841, mort à Paris en 1929.
Jeune médecin, il entra dans la vie politique comme maire de Montmartre (1870) et fut élu député de Paris de 1876 à 1885. Il siégea à l’extrême-gauche et conquit rapidement une grande influence. Il renversa les cabinets Gambetta (1882), Ferry (1885), Brisson (1886) et obligea même le président de la République Grévy à démissionner (1887) à l’occasion de l’affaire des décorations. Député du Var de 1885 à 1893, il combattit le boulangisme. Sénateur du Var en 1902, il lutta contre Waldeck-Rousseau, mena campagne en faveur de la séparation des Églises et de l’État, devint ministre de l’Intérieur et président du Conseil en 1906. Pendant la Grande Guerre, il présidait la Commission sénatoriale de l’armée ; le 16 novembre 1917, il fut de nouveau président du Conseil. Le 28 juin 1919, à peine remis des suites d’un attentat, il présidait à la signature du Traité de Versailles. Sa candidature à la présidence de la République ayant échoué (janvier 1920), il rentra dans la vie privée.
Il fut élu à l’Académie française en 1918, mais il n’y vint jamais prendre séance. De 1896 jusqu’à sa mort le 24 novembre 1929, il demeura au 8, rue Benjamin Franklin.
(in Hubert Demory, « La mémoire du XVIe arrondissement. Inventaire des plaques commémoratives ». L’Harmattan, coll. Histoire de Paris, 2010).