Histoire de la Société Historique d’Auteuil et de Passy
Il était une fois, un rédacteur en chef et un explorateur économiste qui rendaient visite à un statuaire, grand prix de Rome.
- Nous allons fonder une Société, dit le rédacteur en chef du « Dictionnaire Illustré des Contemporains », nous sommes déjà sept ; nous l’appellerons : la Société d’Auteuil- Passy.
- Qu’est-ce que cela, interrogea le statuaire ?
- C’est une société qui repose sur une idée très modeste, une société de quartier en quelque sorte, mais qui peut faire son chemin.
- Non, reprit le statuaire, cela ne vaut rien, cette conception n’a aucun avenir.
Cela se passait en Janvier 1892, le rédacteur en chef s’appelait Monsieur Emile SAINT-LANNE, l’explorateur économiste Monsieur BRAU de SAINT-POL LIAS et le statuaire Monsieur Emile SOLDI (qui fit un mea culpa public quelques mois plus tard).
Ils se retrouvèrent néanmoins le dimanche 14 Février 1892, à 16 heures, à la « Mairie de Passy », sous la présidence de Monsieur VAQUEZ, adjoint au Maire, entourés de cinq autres amis : Messieurs CHOPPIN d’ARNOUVILLE, JENY, de MERIC, PETIT de JULLEVILLE et SERRES (étaient excusés le général ROLLAND et Messieurs FLOBERT, LANIER et LEROY ). On décide la constitution d’un bureau. Monsieur Emile SAINT-LANNE, promoteur et premier fondateur de la Société, refuse le poste de Président : « La prospérité de la Société dépend, pour une grande part, de l’éclat, du nom, du talent, de l’autorité de celui qui sera honoré de la présidence … » Cela commençait mal !
On repousse donc l’élection du Président à une date ultérieure. Monsieur Emile SAINT-LANNE est élu Secrétaire Général et Monsieur Louis de MERIC, Trésorier. De plus Messieurs BRAU de SAINT-POL LIAS et SAINT-LANNE sont chargés d’élaborer les statuts, enfin Monsieur Emile SOLDI fait accepter une cotisation de 5 francs. Il ne reste plus qu’à fixer la date de la prochaine réunion au dimanche 28. La séance est levée à 17 heures 15. Il aura donc suffit d’une heure un quart pour concevoir notre Société.
La mise en place prendra un peu plus de temps puisqu’il faudra quatre séances. Celles du 28 Février et du 12 Mars y sont entièrement consacrées. Le 6 Avril, on procède, en plus, à l’élection de 3 Vice-Présidents : Messieurs Eugène MANUEL, membre du Conseil Supérieur de l’Instruction Publique et Inspecteur Général, Paul MEYER, membre de l’Institut; et PETIT de JULLEVILLE, professeur à la Sorbonne. D’autre part 3 sections sont créées :
- la première, présidée par Monsieur Antoine GUILLOIS, est chargée des études et travaux historiques et artistiques spéciaux à Passy et Auteuil ;
- la deuxième, présidée par Monsieur Emile SOLDI, étudiera l’archéologie générale ;
- et la troisième, présidée par Monsieur BRAU de SAINT-POL LIAS, s’occupera de la propagande, des récompenses et des intérêts matériels.
Et déjà 12 nouveaux membres sont admis. Le 21 Avril voit les dernières retouches aux statuts, la création du Bulletin et l’arrivée de 26 nouveaux membres dont Monsieur Anatole FRANCE. Enfin, Jeudi 12 Mai 1892, l’Assemblée adopte les statuts et Monsieur Paul MEYER, Vice-Président, est élu premier Président de la Société Historique d’Auteuil et de Passy, à l’unanimité des 32 membres présents.
Cette fois, ça y est, la SHAP est prête à fonctionner. Il faudra toutefois attendre l’arrêté du Préfet de Police en date du 8 Août 1892 pour que la Société, dont le siège social est à la Mairie du XVI° arrondissement, ait la personnalité morale. Cette autorisation légale sera renouvelée par les arrêtés du 16 Janvier 1895 et du 15 Janvier 1897.
Plutôt que de vous relire l’objet social, je préfère reprendre les mots de Monsieur Emile POTIN dans son rapport moral de 1894 :
« Le but que nous poursuivons est noble, utile, à l’écart de toutes discussions énervantes ou dissolvantes : nous instruire, instruire les autres en les amusant, faire revivre le passé de trois humbles villages devenus grande ville, nous montrer tous des ralliés de l’histoire et de la géographie locales, telle est notre devise. »
Tous se mirent rapidement au travail. Le 9 Juin, la Société comprend 153 membres dont Monsieur Théophile Gautier fils et le Docteur Marmottan ; le premier bulletin est publié le 30 Juin ; et déjà le 6 Juillet Monsieur Desmarest signale la disparition du chalet où est mort Lamartine au 111 avenue Henri Martin, puis ce sont des communications sur Jean-Jacques Rousseau à Passy, le bal du Ranelagh, Jean Racine et sa famille à Auteuil, l’aspect général de la boucle de la Seine qui renferme Auteuil et Passy en 1727.
Le 15 Décembre, Monsieur Paul MEYER souhaitant se retirer Monsieur Eugène MANUEL est élu Président de la Société. Les Vice-Présidents sont Messieurs PETIT de JULLEVILLE, Emile SOLDI et Anatole FRANCE. Monsieur Emile SAINT-LANNE est confirmé Secrétaire Général et Monsieur de MERIC, Trésorier. Lors de son rapport financier, Monsieur de MERIC précisera que sur 184 membres titulaires 31 ne sont pas à jour de leur cotisation (déjà… !) et pourtant ajoute-t-il : « nous prévenons toujours à l’avance du passage du garçon de recettes. ».
Le premier banquet annuel est organisé le jeudi 16 Février 1893 dans les salons du Parc Maury situé 17 boulevard Exelmans. Cette maison avait été choisie en raison de la modicité relative de ses prix (8 F.) et de sa proximité de la station du Point-du-Jour et des bateaux qui la rendait facilement abordable pour tous les habitants de l’arrondissement.
Le 18 Mai, on note parmi les nouveaux membres Monsieur Edouard TABARIES de GRANDSAIGNES qui présente aussitôt sa première communication : les 3 plus vieux chênes de Boulogne (Lire l’article « Les trois chênes » en ligne sur le site Gallica >>>).
Le 11 Octobre, Monsieur Emile SAINT-LANNE présente sa démission de Secrétaire Général à cause de son déménagement qui l’éloigne du XVI° arrondissement. Monsieur Emile POTIN est élu Secrétaire Général, il sera assisté du Marquis de L’EGLISE de FERRIER de FELIX. Lors de l’assemblée générale du 12 Décembre suivant, Monsieur VAUCANU fait hommage à la Société de la planche du diplôme qu’il a gravée pour elle, d’autre part le Bureau déplore n’avoir reçu aucune subvention de la Ville de Paris alors qu’il est alloué 500 F. par an à la Société du Vieux Montmartre (créée en Novembre 1886). La SHAP compte alors 272 membres.
Et les activités se développent. A la soirée littéraire du 28 Février 1894, dans la salle des mariages, on a pu entendre notamment une conférence » fort originale, du tour le plus aimable « de Monsieur Anatole FRANCE, Vice-Président. La Société intervient pour donner à des rues d’Auteuil et de Passy les noms de Gustave Nadaud, Claude Chahu, Chardon-Lagache, Parent-de-Rosan, pour faire élever un monument à Boileau, à Gavarni, faire réparer la Pyramide du Pré Catelan, faire poser une plaque rappelant l’ascension de Pilâtre de Rozier, et caetera. Les communications présentées sont parfois détendues telle celle-ci :
« Monsieur Ernest ALLART signale le vieux cimetière de Boulogne comme une mine féconde de recherche pour les archéologues et les curieux. On y entre facilement, dit-il, en passant par-dessus le mur ; mais rien n’empêche de procéder plus correctement en s’adressant à la gardienne. (On rit). Une autre curiosité, non historique, de ce cimetière, c’est qu’on y trouve beaucoup de lapins (nouveaux rires). »
On projette aussi une exposition de 2 à 3 jours ; le Président de la commission d’organisation sera Anatole FRANCE. Enfin, en première page du IX° bulletin, le Conseil d’Administration lance l’appel suivant :
« La Société fait appel à ceux de ses membres qui font de la photographie. Elle les invite à prendre dans les quartiers d’Auteuil, de Passy et de Chaillot, des vues de maisons, rues, places, etc., exposées à disparaître. »
Les efforts de la SHAP sont en général couronnés de succès. Ainsi apprend-on, début 1895, d’une part que le Conseil Municipal de Paris vient de décider qu’à l’avenir on ne démolirait plus une seule maison dans Paris sans l’avoir photographiée, et d’autre part que le Ministre de l’Instruction Publique, des Beaux-Arts et des Cultes accorde à la SHAP une somme de 500 Francs à titre d’encouragement pour ses travaux, subvention qui sera renouvelée automatiquement tous les ans. Cette subvention libère les idées. Ainsi Monsieur SOLDI demande, lors de la réunion du 12 Mars 1895, que le diplôme gravé par Monsieur VAUCANU soit décerné, revêtu d’une mention spéciale, à toute personne qui aurait rendu des services à la Société. L’idée d’une médaille, qui » tend de plus en plus à se substituer au diplôme « est reportée, Monsieur VAUCANU venant de disparaître au cours de la traversée de l’Oural qu’il effectuait seul et à pied. Le 17 Avril c’est l’annonce de la création du « Comité d’études historiques et archéologiques de la Montagne Sainte Geneviève et de ses abords (5° et 13° arrondissements) ». Aussitôt l’idée d’une sorte de fédération entre ce Comité, la SHAP et le Vieux Montmartre est évoquée et Monsieur Champion est désigné comme libraire commun. En Novembre la SHAP adopte le texte à graver sur la plaque de marbre de Franklin ; l’inauguration aura lieu le 8 Mars 1896 à l’angle de la rue Singer et de la rue Raynouard.
La première « promenade historique » a lieu à travers Auteuil le 13 Octobre 1895, allant de la maison de Madame Helvétius à l’ancienne propriété de Destutt de Tracy en passant par la fontaine d’Auteuil (d’où vient le nom de rue la Fontaine) et l’hôtel des demoiselles de Verrières.
Autres innovations : le 11 Mars 1896, Monsieur Gustave MICHEL, statuaire, dépose sur le bureau l’esquisse de la carte de membre de la Société. Les 2 premiers exemplaires de cette carte seront remis à Monsieur et Madame Eugène MANUEL en Octobre. Tous les membres en recevront une. Peu de temps après Monsieur Emile POTIN annonce que notre collègue Monsieur MICHEL met la dernière main à la maquette en terre cuite d’une médaille pour la SHAP qui sera exposée en 1898.
Elle présente l’Histoire assise, appuyée sur une stèle où sont inscrits les noms des plus illustres habitants de l’arrondissement dont les limites sont évoquées à l’arrière plan par l’Arc de Triomphe et le Viaduc d’Auteuil ; à ses pieds une lampe antique symbolise la vigilance. Le revers, adopté le 11 Décembre 1897 et dessiné par le graveur Henri DUBOIS, rappelle le chêne du Bois de Rouvray et les lauriers conquis par les membres de la Société, un myosotis symbolise le programme modeste mais poursuivi avec constance, et le tout est surmonté de la devise de la SHAP » PRO ARIS ET FOCIS « (pour les arts et les foyers). En Janvier 1897, la Société décide la fondation d’un prix d’histoire et de géographie locales dans les écoles de l’arrondissement ; ce prix consisterait en un ouvrage ou la future médaille de la Société.
Toutes ces activités n’empêchent pas la SHAP d’organiser le 27 Janvier 1897 un grand banquet à l’occasion de l’élection à l’Académie Française de son Vice-Président Monsieur Anatole FRANCE. Au cours de son toast Monsieur le Président MANUEL précisera :
« On trouve parmi nous beaucoup de liberté avec beaucoup de mesure ; toutes les opinions, toutes les doctrines honnêtes, toutes les croyances, toutes les fonctions, toutes les conditions s’y rencontrent sans se heurter, et font bon ménage, grâce à un certain esprit de sagesse qui écarte toutes les causes de conflits, et se contente, en toutes choses, d’une lumière douce et d’une chaleur modérée. Nous sommes de braves gens qui faisons avec sérénité des découvertes inoffensives. »
A partir de cette année 1897, on peut dire que la Société Historique d’Auteuil et de Passy, 5 ans après sa création, est totalement sur ses rails. Je ne citerai pas les échanges de publications avec les autres sociétés historiques, les lectures, les communications, les poses de plaques commémoratives, les interventions pour les noms des rues, les statues ou la sauvegarde de notre environnement, les dons aux archives (près de 300), non, je ne les citerai pas car il me faudrait alors citer cent ans d’un prodigieux labeur ce qui nous prendrait un temps considérable et je préfère vous inviter à consulter la collection complète de nos Bulletins qui sont à votre disposition dans le bureau qu’aujourd’hui encore Monsieur le Maire du XVI° met à notre disposition à la Mairie. Si vous le permettez, je vais limiter mon propos aux faits, grands ou petits, qui ont jalonné la vie intérieure de votre Société.
Fin 95, la SHAP compte 272 membres auxquels viendront désormais s’ajouter des membres perpétuels moyennant le versement de 100 Francs soit 20 cotisations.
Les premières modifications de statuts, pour les adapter au mode de fonctionnement réel de la Société, auront lieu à l’assemblée du 12 Décembre 1898 et seront approuvées par arrêté de Monsieur le Préfet de Police en date du 23 Décembre 98. A cette même assemblée, Monsieur Auguste DONIOL, admis 2 ans plus tôt, devient Vice-Président ainsi que le Marquis de L’EGLISE et Monsieur VAQUEZ. Messieurs Anatole FRANCE, André GUILLOIS et Emile SOLDI seront nommés Vice-Présidents honoraires quelques mois après.
Le 13 Mars 1899, La Société des Parisiens de Paris devient membre de la SHAP. Nos liens avec les autres sociétés sont si étroits que dès le bulletin du 2° trimestre 1899 une rubrique est intitulée : « Chronique des Sociétés Historiques d’arrondissement ». Au sujet du Bulletin, je ne peux passer sous silence que le 12 Janvier de cette année-là Monsieur IMBAULT, sculpteur, proposa de faire la gravure sur bois de la médaille de la Société pour la couverture du Bulletin. Monsieur BOTREL, architecte, s’offrit aussitôt à faire, pour accompagner la Médaille, un dessin frontispice. On pourra en admirer la remarquable réalisation en regardant le bulletin N° 30 publié début 1900.
Le deuxième dîner de gala de la Société a lieu dans la grande salle des fêtes du Palais d’Orsay et fut suivi d’un concert. « Les dames, plus nombreuses qu’on ne l’eut espéré, donnaient à la réunion l’aspect d’une fête de famille tout à fait intime et cordiale, et mettaient parmi nous, alors qu’il neigeait dehors, une printanière gaieté » rapporte le Bulletin.
En tant que Trésorier, je ne résiste pas à vous communiquer cet extrait du toast de Monsieur Eugène MANUEL :
« Aujourd’hui, en l’an de grâce 1901, notre Société compte 350 membres… Ne sommes-nous pas d’accord pour payer exactement nos cotisations à l’ami LEMOINE, ce qui est le commencement de la sagesse ? »
Hélas, quelques mois plus tard, lors de la séance du 12 Juin 1901, Monsieur DONIOL rend hommage à la mémoire de Monsieur Eugène MANUEL, décédé le 1er Juin. Il dit la grande perte que fait la Société en la personne de son Président réélu chaque année depuis 9 ans. Le Conseil s’occupera de faire poser une plaque commémorative sur la maison mortuaire ; cette plaque fut posée le 27 Octobre à l’angle de la rue Mignard et de la rue de la Tour, mais passe aujourd’hui inaperçue tant elle se fond dans la couleur de la pierre de l’immeuble. Une intervention auprès du Conseil Municipal est décidée afin de donner à une rue le nom d’Eugène MANUEL ; cela aussi sera réalisé, en Juillet 1903. Enfin, avant de se retirer, le Conseil décide que le fauteuil de la présidence, voilé de crêpe ce jour-là, restera vacant en signe de deuil jusqu’au renouvellement du Bureau.
Le Jeudi 12 Décembre 1901, Monsieur Auguste DONIOL devient le troisième Président. Auparavant les statuts ont été à nouveau modifiés afin de limiter à 3 années consécutives les mandats du Président et des Vice-Présidents. Les démarches administratives qui en découlent font apparaître que la Société n’est pas en règle avec la nouvelle loi du 1er Juillet 1901 sur les associations. Tout rentrera dans l’ordre avec l’insertion légale qui paraîtra dans le Journal Officiel du 20 Février 1902.
Deux membres se distinguent particulièrement en cette période ainsi que le montre le procès-verbal de la séance du 11 Octobre 1902 : » Monsieur Auguste DONIOL tient à souligner le zèle infatigable et éclairé de Monsieur TABARIES de GRANDSAIGNES, qui, en même temps qu’il donne d’excellents articles à notre Bulletin, nous amène des membres nouveaux, dont l’incontestable notoriété est très précieuse à notre Société. Il invite les membres de la Société à suivre cet exemple. » Monsieur de GRANDSAIGNES entrera au Conseil d’Administration à l’assemblée générale suivante. D’autre part, on annonce la publication du remarquable livre de Monsieur Auguste DONIOL » Histoire du XVIe arrondissement » dont la correction des épreuves a été assurée par Monsieur Emile POTIN, le toujours fidèle Secrétaire Général. « Cet ouvrage, qui résume si bien le passé, nous est très précieux pour le présent et nous le sera plus encore dans l’avenir » précisera le Trésorier Monsieur de FORGES de MONTAGNAC. L’ouvrage sera disponible à la librairie Hachette en Janvier 1903 et vendu au profit de l’Union d’Assistance du XVI° arrondissement.
La première grande « Exposition d’Histoire et d’Archéologie du XVI° arrondissement » a lieu du 1er au 26 Juin 1904 dans une salle du Musée Guimet mise à la disposition de la SHAP par Monsieur Guimet, grand ami de la Société. On note plus de 100 visiteurs par jour en moyenne. L’organisation est due notamment à Monsieur BOTREL, l’archiviste de la Société, et à Monsieur BONGRAIN. Près de 3 000 pièces sont exposées. Le souvenir de la réunion de ces pièces, en grande partie prêtées, sera conservé dans un catalogue commenté qui paraîtra en Octobre 1905.
Le 12 Décembre 1904, les statuts imposant le remplacement du Président au bout de 3 ans, Monsieur Gustave MICHEL est élu Président. Dans son allocution il précisait :
« un trop grand nombre de sociétaires se figurent que seuls ont une raison d’être présents à nos réunions ceux qui travaillent, soit en remplissant une fonction, soit en faisant des communications ou des lectures : il nous faut aussi des sociétaires dont la présence nous montre l’intérêt et le plaisir qu’ils prennent à nos modestes travaux. »
Il précisait aussi qu’il acceptait une présidence intérimaire. Aussi en Octobre 1905 remettait-il sa démission afin de permettre à Monsieur DONIOL de retrouver son fauteuil de Président.
L’année suivante, fin 1906, il est décidé de privilégier, dans le Bulletin, les communications écrites au détriment des procès-verbaux des séances. Cette regrettable décision limitera le souvenir des actes de la vie intérieure de notre Société ; mais nous allons essayer d’y remédier.
Le 12 Janvier 1907, Monsieur Emile POTIN présente sa démission compte tenu de sa fatigue. Pour le remercier de près de 15 ans de dévouement, le Conseil lui confère le titre de Secrétaire Général Honoraire. Monsieur CHANDEBOIS devient alors le troisième Secrétaire Général, il sera assisté de Monsieur BATCAVE.
La principale préoccupation à cette époque est l’avenir de la plaque posée pour Franklin rue Raynouard. Dans l’attente de la construction d’un nouvel immeuble cette plaque est déposée à la Mairie. Finalement en Octobre 1910 un médaillon de bronze sera fixé en dessous de la gravure du texte de la plaque de la Société, gravure que l’on peut encore voir aujourd’hui. Mais l’événement le plus important concerne le monument élevé à la mémoire d’Eugène MANUEL, dans la cour du petit lycée Janson de Sailly. L’inauguration a lieu le dimanche 5 Juillet 1908 par le sénateur Edouard Millaud en présence de notre Président Monsieur DONIOL, adjoint au Maire du XVIe.
Fin 1908, à nouveau à cause des statuts, Monsieur DONIOL ne peut se représenter (il décédera 4 ans plus tard).
Un peu contre son gré, se disant indigne de cet honneur, Monsieur Edouard TABARIES de GRANDSAIGNES est élu Président de la SHAP. Hélas, un an et demi plus tard, le samedi 18 Juin 1910, il expire doucement en sa calme et paisible retraite de la rue de Givry. Dans l’article qu’il lui dédie, Monsieur Louis BATCAVE, Vice-Président, écrira :
« C’est d’une plume découragée qu’il donnait, un jour de Juin, sa démission de Président, bientôt retirée sur d’affectueuses instances. Il ne pouvait plus, disait-il, aller dans les bibliothèques, dans les archives, à la source vive et pure de l’érudition, et dès lors, il ne savait se contenter d’un titre honorifique… Il fut le sergent recruteur de la Société. En chemin de fer, dans son bureau, à la table du restaurant, partout où il rencontrait un habitant du XVI°, la conversation prudemment dirigée sur ce thème, il disait d’une voix aimable « Monsieur, vous devriez bien faire partie de notre Société. 5 Francs par an et un bulletin si intéressant ! ». Et souvent un numéro, tiré opportunément de sa poche, fournissait l’évidente démonstration. »
Monsieur de GRANDSAIGNES avait fait plus de 100 communications dont un grand nombre seront publiées après sa mort. Avant de décéder, Monsieur de GRANDSAIGNES avait proposé une révision des statuts pour pouvoir demander, en temps opportun, la reconnaissance d’utilité publique, pour donner plus de liberté, et pour constater la suppression des sections. Ces statuts, en grande partie rédigés par lui, furent adoptés le 12 Novembre 1910.
Monsieur Paul MARMOTTAN succède à Monsieur de GRANDSAIGNES. De son discours d’intronisation, si je puis dire, le 12 Janvier 1911, permettez-moi de citer ces passages :
« Victor Hugo ne disait-il pas un jour : « Paris est la capitale de la France, le 16e arrondissement est la capitale de Paris ». Tachons de nous efforcer de réaliser ce mot historique… Pourquoi faut-il que notre Société n’ait encore jamais atteint le chiffre de 400 et même de 500 membres, qui ne serait certes pas exagéré pour faire prospérer son budget… Continuons d’élever pierre par pierre le monument de notre histoire et d’élargir les bornes de nos annales. Le chemin parcouru est déjà beau, à le comparer à celui, combien pauvre, dont disposaient nos pères. »
M’étant imposé de ne pas parler des œuvres de la SHAP, je ne citerai, pour cette période, que c’est le 12 Janvier 1912 que Monsieur Paul DOUMER est admis comme membre et que c’est le 12 Juin que l’assemblée décide à l’unanimité de porter la cotisation de 5 Francs à 6 Francs par an. Le 12 Avril 1913 le Docteur CHANDEBOIS démissionne de sa charge de Secrétaire Général à cause de sa santé ( il décédera l’année suivante). Il est remplacé par le Comte Fernand de L’EGLISE de FERRIER de FELIX. Et de nouveau la loi inexorable des statuts oblige Monsieur Paul MARMOTTAN à quitter le fauteuil présidentiel fin 1913. Monsieur Lucien AUGE de LASSUS, homme de lettres, Parisien de Paris, lui succède. Il est également décidé que toutes les archives de la Société seraient regroupées dans un local loué début 1914 au 4 de la rue Guichard.
Août 1914, début de la guerre. A la fin de l’année, devant le nombre des membres morts, Monsieur Emile POTIN propose que les noms des sociétaires tués à l’ennemi figurent à demeure sur les listes de membres, avec la mention « Morts au Champ d’Honneur ». D’autre part le Conseil décide que les élections annuelles soient ajournées et que tous les membres du Bureau soient reconduits pour 1915. Mais le 19 Décembre 1914, Monsieur Lucien AUGE de LASSUS décède à Paris du déchirement que lui ont causé les destructions des édifices séculaires, des cathédrales et autres vestiges du passé. Monsieur Louis BATCAVE sera désigné à l’unanimité Président de la SHAP. Un comité est créé pour la création d’un monument Augé de Lassus ; il est présidé par son ami le Maître Camille Saint-Saëns.
Pendant ces temps de guerre, la Société continue de se réunir tous les mois pour continuer son travail de fourmis, mais le Bulletin n’est plus édité que tous les 6 mois à cause des difficultés qu’a l’imprimeur à recruter des ouvriers. Malgré une subvention de 300 Francs versée par le Ministre de l’Instruction Publique les ressources sont insuffisantes et le Bulletin se limite aux textes historiques.
Le mercredi 14 Février 1917, dans la salle des Fêtes de la Mairie du XVIe, la SHAP célèbre le 25e anniversaire de sa fondation. Monsieur Emile POTIN, Secrétaire Général Honoraire, y conte les débuts de la Société, rappelant que c’est Monsieur Emile SAINT-LANNE qui conçut l’idée de fonder une société qui mettrait en lumière l’histoire et la topographie de l’ancienne et vaste paroisse d’Auteuil, et qui la réalisa avec l’aide de Messieurs Xavier BRAU de SAINT-POL LIAS, Emile SOLDI et Louis de MEDERIC. Puis le Président BATCAVE lut un rapport sur les actes de la Société pendant ce quart de siècle, rapport qui occupe 13 pages dans le Bulletin n° 95.
Fin 1919, Monsieur BATCAVE, reprenant les statuts, se démet de ses fonctions de Président. La Société comprend alors 235 membres, et à la subvention annuelle de 300 Francs du Ministre de l’Instruction Publique vient s’ajouter un don de 300 Francs, et de 500 Francs l’année suivante, de la Mairie du XVIe. Monsieur Jean LECOMTE de NOUY, peintre et statuaire, devient Président. En Décembre 1921, s’éloignant de Paris, il cédera le fauteuil présidentiel à Monsieur Charles DUPUY, architecte de talent. Auparavant, pour tenter de restaurer les finances, la cotisation sera portée de 6 à 10 Francs. Le jeudi 9 Mars 1922 Monsieur DUPUY représentera la SHAP à l’inauguration du buste d’Augé de Lassus dans l’amphithéâtre de la Bibliothèque de la Ville de Paris.
En 1924, Monsieur Paul JARRY accède à la Présidence, mais la Société commence déjà à connaître une crise importante : une situation financière des plus précaires impose l’interruption du cours des publications. Les années 1927 et 1928 seront regroupées en un seul bulletin et il en sera de même pour 1929 et 1930. Fin 1930, la Société ne compte plus que 152 membres.
Le 5 Janvier 1933, il est décidé de procéder au renouvellement du Conseil, ce qui aurait dû être fait 6 ans plus tôt. Le Commandant Paul LEFEBVRE-DIBON, entré 20 ans plus tôt, est élu Président. Début 1935, le Marquis de L’EGLISE de FERRIER de FELIX, qui avait accepté la charge de Secrétaire Général en 1913, démissionne et est remplacé par Monsieur Emile PILLIAS. Quelques mois plus tard, une splendide exposition, organisée au Musée Galliéra par la Société, révèle au grand public les richesses historiques du XVI° arrondissement. L’inauguration est faite par le Président de la République Monsieur Albert Lebrun.
Le 14 Janvier 1937, toujours à cause des statuts, le Comte Robert BRAU de SAINT-POL LIAS, fils du fondateur de la Société, est appelé à la Présidence. Il démissionnera en fin d’année afin de permettre au Commandant LEFEBVRE-DIBON de retrouver son fauteuil.
Bientôt la guerre frappe à nouveau. Le 27 Mai 1940, le Secrétaire Général Monsieur Emile PILLIAS meurt au front des Flandres ; Monsieur Armand DELVIGNE prendra aussitôt la relève, mais la SHAP devra retenir ses activités. C’est à cette époque que Monsieur Dard d’Espinay, Maire du XVIe, propose de transférer les archives, qui sont depuis plusieurs années dans une salle du rez-de-chaussée de la mairie, dans deux belles salles au deuxième étage. La Société va-t-elle enfin pouvoir constituer son petit « Musée d’Auteuil et de Passy » ? Le Commandant LEFEBVRE-DIBON, qui est aussi maire adjoint du XVIe, préfère, pour conserver nos archives, cacher celles-ci dans les combles de la mairie, ce qui n’empêche pas la Société de profiter immédiatement de cette généreuse hospitalité.
Retardé par les formalités dues à l’occupation, le cinquantenaire de la SHAP sera célébré le samedi 26 Juin 1943 dans les jardins de la Seigneurie de Passy mis à disposition par la Duchesse de Clermont-Tonnerre. Madame BECHEAU LA FONTA, Présidente des Concerts Historiques, y organise « Une soirée au Château de Passy en 1762″ et ajoute tout le charme de son beau talent de cantatrice. Cette soirée achevée, la Société, qui comprend 24 membres à vie et 195 sociétaires, espère la fin de la guerre, mais ne s’arrête pas.
Le prochain bulletin, publié en Janvier 1944, regroupe les activités des onze années précédentes. A la suite de nombreuses démarches, la Société reprend ses réunions le 5 Février par une conférence sur Molière et ses amis à Auteuil par Madame Dussane, sociétaire de la Comédie Française. La cotisation est portée à 40 Francs par sociétaire et à 60 Francs pour les sociétaires mariés ; et en avril 44 la SHAP ouvre, pour la première fois, un compte postal. Après 6 conférences en 6 mois, la « promenade historique » est rétablie. La SHAP a repris vie : 96 adhésions sont enregistrées durant cette période et la salle des mariages ne pouvant contenir tous les auditeurs, on envisage de répéter les conférences en attendant de pouvoir disposer de la grande salle des fêtes. C’est à cette époque que sont fixées les armoiries du XVIe arrondissement au comité desquelles le Commandant LEFEBVRE-DIBON représentait la Société. En 1945, il est décidé que les membres qui n’auront pas réglé leur cotisation seront considérés comme démissionnaires et rayés des listes. De plus, les personnes étrangères à la Société seront admises aux conférences moyennant une participation aux frais de 20 Francs, soit un tiers de la cotisation. L’ouverture du compte bancaire au Crédit Lyonnais a lieu en 1947.
Le rayonnement de notre Société est si reconnu que lorsque la Mairie crée en Janvier 1948 son mensuel intitulé : « Notre XVIe » une page entière est réservée pour la Société. Et le 21 Février 1948, le Président Albert Lebrun honore la SHAP en y prononçant une conférence sur le Président Poincaré qui a vécu 25 ans dans le XVIe.
Hélas, le dimanche 7 Janvier 1951, le Commandant Paul LEFEBVRE-DIBON, qui a tenu le gouvernail de notre Société depuis pratiquement 1938, s’éteint. Le renouveau de la SHAP, qui en est à sa 59e année, va-t-il lui aussi cesser ? Non, car le Conseil, dans sa sagesse, sut choisir Madame Antoinette BECHEAU LA FONTA pour présider son avenir.
Je voudrais ici, avant de poursuivre, rendre hommage au Secrétaire Général de l’époque Monsieur Armand DELVIGNE qui, tel un bénédictin, a réuni en un fort recueil « les documents qui serviront à fixer l’histoire de la SHAP du 1er Novembre 1931 au 7 Janvier 1951″. En effet, depuis 1944, faute de ressources, le Bulletin n’existe plus et il faudra attendre 1958 pour le voir renaître. Mais n’anticipons pas.
Madame BECHEAU LA FONTA assura la Présidence de 1951 à Octobre 1971. Elle avait adhéré à la Société en 1936. Pour décrire ce triple septennat, je me permets de vous citer quelques passages de l’hommage que lui a rendu notre Vice-Président le Comte de BEAUCHAMP le 9 Mai 1973.
« Grâce à son prestige, à ses dons et à son immense talent elle a, au sens le plus noble du terme et pour le plus grand bonheur de tous, tant dans le cadre de notre Société que dans de multiples autres domaines, créé pour les autres une sorte de fête continuelle de l’amitié, de la vie et de la beauté. »
Je citerai seulement, parmi les centaines de fêtes qu’elle organisa, le Vin d’Honneur offert, en la Gare d’Auteuil, dans le train utilisé en 1905 par le roi Alphonse XIII à l’occasion de son voyage officiel, train qu’elle avait fait sortir de son hangar pour cette occasion. Les journaux racontent que : « en rose des pieds à la tête (robe, chapeau, chaussures,… et même la voix !) », elle a retracé l’histoire de ces locomotives qui faisaient peur à nos grand-mères : « Ne prenez pas ce train, disaient-elles, vous attraperiez un rhume dans les tunnels. »
Lorsqu’en 1958 le Bulletin reparaît, le Secrétaire Général Monsieur ALLEGRET y note :
« Sous l’impulsion de sa dynamique Présidente, notre chère SHAP reste très vivante. Au cours de l’année 1956 nous avons enregistré les adhésions de 48 membres. La Société compte 95 membres à vie et 358 sociétaires adhérents. »
Son idée maîtresse, Madame BECHEAU LA FONTA l’avait proclamée dès le début : « Il faut faire quelque chose pour le XVIe», ce XVIe qui, avant elle, paraissait sur le plan culturel comme le parent pauvre des différents quartiers de Paris. Fin 1958, elle lance le « cri d’alarme de la Présidente » : les prix d’impression du Bulletin ne correspondent plus au prix des cotisations. Les bulletins publiés de 1967 à 1969 seront accompagnés d’un fort encart publicitaire. Après son décès, le Bulletin s’arrêtera à nouveau quelques années. Signalons enfin que c’est en 1966 que Madame BECHEAU LA FONTA rédigea de nouveaux statuts, supprimant ainsi l’obligation, généralement non respectée, de changer de Président tous les 3 ans.
Le 13 Janvier 1972, le Commandant Jack-Bertrand DIEU-AIDE est élu Président , poste qu’il occupera jusqu’à sa mort le 5 Janvier 1977. Le Comte de BEAUCHAMP écrira de lui :
« il avait à cœur de maintenir la Société au très haut niveau de prestige qu’elle avait atteint et l’on peut affirmer qu’il y a en tout point magnifiquement réussi. »
Dans le Bulletin qu’il publiera en 1975, grâce à de la publicité, le Commandant DIEU-AIDE écrit :
« L’une de mes préoccupations les plus constantes fut de rechercher, et de trouver, la possibilité de reprendre la parution de notre Bulletin qui, début 1971, et à la suite de désaccord avec l’éditeur du moment, avait du être suspendue. »
En 1977, Maître Roger RIGAUD est appelé à lui succéder.
Il voudra ouvrir le champ de la Société :
« Aujourd’hui nous devons aller plus loin et porter notre attention sur toutes les formes de la culture, entendue dans son sens le plus large, et je pense particulièrement aux questions scientifiques… Ainsi notre Société répondra à son objet qui est essentiellement culturel dans toute l’acception du terme, et elle tiendra ses membres au courant des grandes questions qui intéressent notre époque tout en leur procurant le plus agréable délassement »
devait-il écrire en 1980 dans le numéro du Bulletin qui regroupait 1975 à 1978.
En 1982, Monsieur Michel TABARIES de GRANDSAIGNES, petit-fils du 5e Président de la SHAP, Secrétaire Général Adjoint depuis 1975 et qui avait commencé à relancer le Bulletin, est élu Secrétaire Général, succédant ainsi à Monsieur Jacques SAUVE, qui avait lui-même succédé en 1979 à Monsieur TERRASSE. Son premier objectif sera de poursuivre la publication du Bulletin et d’ajouter, aux communications historiques, la vie intérieure de la SHAP, comme cela se faisait avant 1942. Le bulletin, publié en 1984, regroupe les années 1979 à 1983, celui publié en 1987 regroupe 1984 à 1986, et celui de 1990, qu’il n’aura pas hélas la possibilité de réaliser mais qui sera rempli de ses écrits, aura rattrapé le retard.
D’autre part, Maître RIGAUD ayant manifesté, pour raisons de santé, l’intention de céder le fauteuil présidentiel, Monsieur de GRANDSAIGNES se souviendra du mot de Monsieur Emile SAINT-LANNE, fondateur et premier Secrétaire Général de la SHAP :
« La prospérité de la Société dépend, pour une large part, de l’éclat, du nom, du talent, de l’autorité de celui qui sera honoré de la présidence… »
et c’est donc tout naturellement qu’il proposera le fauteuil de Président à Monsieur Pierre-Christian TAITTINGER, Vice-Président du Sénat, ancien Ministre et membre perpétuel de la SHAP. Monsieur TAITTINGER sera élu, à l’unanimité, début 1986, le 17e Président de notre Société. Pour la petite histoire, Monsieur TAITTINGER étant entre autres Président des Parisiens de Paris, cette Société nous aura donné deux Présidents, le premier étant, ainsi que je vous l’ai dit, Monsieur Lucien AUGE de LASSUS en 1913.
Avec notre nouveau Président, vous avez pu le constater, notre Société connaît une nouvelle jeunesse ; toutefois je ne vous en parlerai pas, et même m’arrêterai ici, car il s’agit là, non plus d’histoire, mais d’actualité.
Hubert DEMORY
Vice-Président
Article rédigé pour le centenaire de la Société Historique d’Auteuil et de Passy le 14 février 1992.
La suite sera publiée en février 2017 à l’occasion du 125e anniversaire de la Société Historique d’Auteuil et de Passy.